Il y a quelques jours, la Chambre Régionale des Comptes a dévoilé un rapport mettant en lumière les enjeux majeurs auxquels font face les aéroports d’Occitanie. Au cœur de cette étude, il est fait état d’une forte concurrence entre les 9 aéroports de la région, générant une distribution inégale du trafic aérien.
La domination des aéroports de Montpellier (14,4% du trafic régional) et de Toulouse (71,5%) est indéniable. En revanche, les 7 autres plateformes aéroportuaires occitanes se partagent le maigre 14,% restant, une situation décrite dans un communiqué de presse.
Ce déséquilibre impacte gravement le secteur, créant une surpopulation aéroportuaire. La présidente de la Chambre Régionale des Comptes d’Occitanie, Valérie Renet, souligne que cette concentration à Toulouse et Montpellier entraîne une « faiblesse du trafic aérien » dans certaines zones et des pertes financières pour les exploitants. Elle rappelle que ces pertes sont compensées par des subventions publiques, alourdissant la charge fiscale du contribuable.
La plupart des aéroports d’Occitanie en déficit
De manière générale, 7 des 9 aéroports en Occitanie accusent un déficit. Il s’agit des aéroports de Nîmes, Béziers, mais aussi Castres, Rodez, Perpignan, Tarbes et Pau. Seuls les aéroports de Toulouse et de Montpellier tirent leur épingle du jeu.
En moyenne, le déficit annuel de ces 7 aéroports est de 2 millions d’euros, nécessitant une injection annuelle de 30 millions d’euros de fonds publics pour maintenir leur fonctionnement.
Il est toutefois important de noter que malgré ces défis, le rapport ne préconise pas la suppression des aéroports en difficulté, car ils accueillent des activités essentielles, notamment celles liées à l’écosystème aéro-industriel régional.